Recette coup de cœur : Tajine de poulet aux abricots secs, pistaches et Ras el-hanout des Épices Curieuses
Mon cher ami, aujourd’hui, je te confie une recette qui me tient tout particulièrement à cœur. Elle a le goût des fins d’après-midi dorées au Maroc, des marchés d’épices où l’air entier semble vibrer d’arômes indéfinissables, et des éclats de rires autour d’une table généreusement garnie. Ce tajine de poulet aux abricots secs, pistaches croquantes et Ras el-hanout est un plat-nuage, à la fois réconfortant et envoûtant, que j’ai réinventé grâce aux merveilles du site Les Épices Curieuses. Je t’emmène…
Tout commence avec le Ras el-hanout. Rien qu’en l’ouvrant, tu sens qu’un mystère va se dévoiler. C’est un mélange ancestral d’Afrique du Nord — littéralement « la tête de l’épicerie » — car chaque marchand y glissait ce qu’il avait de plus précieux. Celui des Épices Curieuses est un bijou : cannelle, coriandre, cardamome verte, gingembre sec, clou de girofle, muscade, piment doux et une pointe de rose séchée… Chacun de ces ingrédients raconte un voyage, une mémoire.
Quand tu fais chauffer doucement une cuillère de Ras el-hanout dans un filet d’huile d’olive, l’air change. Des volutes d’épices composent une mélodie olfactive : sucrée, boisée, florale. Tu sens presque la chaleur du désert, la fraîcheur d'une oasis. Et puis le poulet — fermier de préférence — arrive dans la fête et s’enrobe de ces parfums. Il brunit en douceur, dorant ses courbes dans un bain d’aromates.
Mais le vrai secret de cette recette réside dans les accords. Les abricots secs, charnus et presque confits à la cuisson, libèrent une douceur acidulée qui se mêle au safran (autre trésor des Épices Curieuses, récolté à la main en Iran), tandis que des pistaches entières, rôties légèrement, conversent par leur croquant et leur note verdoyante.
Un soupçon d’ail râpé, quelques oignons rouges fondus, une larme de miel — et là, le plat prend vie. Laisse-le mijoter, couvercle fermé, pendant une heure. Chaque minute, les arômes se fondent, se répondent… c’est comme une danse lente au coin du feu.
Ce plat, je le sers avec de la semoule moelleuse au beurre, que je parfume d’un peu de cannelle et de zestes de citron confits. Tu n’en reviendras pas : la texture tendre du poulet, les filaments safranés qui colorent la sauce comme un coucher de soleil, les pistaches douces et craquantes… Chaque bouchée est un poème.
Quelques astuces : si tu aimes jouer sur les textures, ajoute en toute fin de cuisson une poignée de pois chiches légèrement croustillants (passés à la poêle avec un peu de piment doux). Pour rehausser les touches florales, une pincée de pétales de rose séchés sur le dessus juste avant de servir transforme le plat en tableau.
Et pour une version végétarienne tout aussi somptueuse : remplace le poulet par des patates douces rôties coupées en gros cubes, et ajoute des pois chiches à mi-cuisson. Le Ras el-hanout s’y marie à merveille, créant une profondeur digne des plus beaux plats orientaux.
Ce plat, tu peux le déguster le soir avec un thé à la menthe, ou le lendemain, il est encore meilleur — plus parfumé, plus tendre, presque étourdissant.
Alors voilà, je t’ai livré mon trésor. Promets-moi de le faire un jour où tu veux faire voyager ceux que tu aimes. Car cette recette, c’est plus qu’un plat : c’est un souvenir en devenir, et c’est tout le pouvoir des Épices Curieuses.
Bon voyage, et surtout… bon appétit.