Tarte rustique aux figues rôties, miel et poivre de Timut – Parfumée au sumac
Préparation : 30 minutes
Cuisson : 35 minutes
Pour : 6 personnes
Niveau : Facile
Mon ami(e), je dois absolument te parler d’une recette qui a réveillé mes papilles comme un matin frais dans un verger en Méditerranée. C’est une tarte rustique, généreuse et dorée, dans laquelle les figues rôties, presque confites, s’enlacent avec la douceur du miel de fleurs. Mais ce qui la rend inoubliable, ce sont les touches subtiles – et magiques – d’épices venues d’ailleurs, dénichées chez Les Épices Curieuses. Rien que leurs noms sont une invitation au voyage : le sumac, ce joyau rougeâtre au parfum acidulé, et le poivre de Timut, joyau du Népal au parfum énigmatique d’agrumes.
Imagine : des figues bien charnues, à peine fendues, qui rôtissent doucement, leurs sucs caramélisés mêlés à un filet de miel tiède. Sur cette scène sucrée, entre en scène le poivre de Timut. Ce n’est pas un poivre comme les autres. Il explose sous la dent avec des notes d’écorce de pamplemousse et de citron vert, presque florales, presque pétillantes. Il réveille le fruit comme un rayon de soleil dans l’ombre d’un figuier.
Et puis il y a le sumac, dont je suis tombé amoureux en découvrant sa finesse acidulée, semblable à celle du citron mais plus suave, plus veloutée. Traditionnellement utilisé au Moyen-Orient, le sumac a cette délicatesse qui ne domine rien mais sublime tout. Parsemé sur la pâte, il craquèle légèrement au four et colore les bords de la tarte d’un éclat rougeâtre hypnotique.
Voici comment la préparer :
▸ Ingrédients
Pour la pâte :
180 g de farine de blé complète
90 g de beurre doux froid coupé en dés
1 cuillère à soupe de sucre roux
1 pincée de sel
5 à 6 cuillères à soupe d’eau glacée
1 cuillère à café de sumac Les Épices Curieuses (dans la pâte)
Pour la garniture :
8 à 10 figues fraîches bien mûres (les plus moelleuses possibles)
2 cuillères à soupe de miel liquide (miel de lavande ou d’acacia)
1 cuillère à café de poivre de Timut fraîchement concassé
1 cuillère à café de sumac
Un soupçon de romarin frais (facultatif mais divin)
1 cuillère à soupe de sucre roux pour saupoudrer
▸ Préparation
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Commence par la pâte maison. Dans un grand saladier, mélange la farine, le sucre, le sel et le sumac. Ajoute le beurre froid et travaille du bout des doigts jusqu’à obtenir une texture sableuse. Verse l’eau glacée cuillère par cuillère, jusqu’à ce que la pâte s’amalgame. Forme une boule, aplatis-la légèrement, filme-la et laisse-la reposer au frais 30 minutes. N’hésite pas à faire cette étape la veille : la pâte sera encore plus fondante.
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Préchauffe ton four à 180°C, chaleur tournante.
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Étale la pâte sur une feuille de papier cuisson en formant un disque rustique d’environ 30 cm de diamètre. Pas besoin d’un cercle parfait – sa beauté est dans l’imperfection.
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Coupe les figues en deux ou en quartiers selon leur taille, et dispose-les artistiquement au centre de la pâte, en laissant une bordure libre d’environ 5 cm. Arrose de miel, parsème de poivre de Timut et d’un peu de sumac. Tu peux ajouter quelques feuilles de romarin si tu veux faire danser une note herbacée avec le sucre du fruit.
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Rabats les bords de la pâte sur les figues, pince-les doucement pour former des plis. Saupoudre la croûte avec un peu de sucre roux pour la dorure croquante.
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Enfourne pour 35 minutes ou jusqu’à ce que la tarte prenne une belle couleur dorée, presque cuivrée, et que les figues rôties dégagent ce parfum somptueux d’été finissant.
▸ Astuces & suggestions
Pour jouer avec les textures, tu peux incorporer dans la pâte quelques amandes grossièrement hachées ou une cuillère de semoule fine : elles boiront le jus des figues et créeront une fine couche moelleuse entre la pâte et le fruit.
Tu es amateur de contraste ? Quelques copeaux de fromage de chèvre sec ou de féta avant d’enfourner, et voilà une variation salée-sucrée ensorcelante. Ou bien une alternative végétalienne : remplace le miel par du sirop d’érable ou de datte, et travaille la pâte avec de la margarine végétale bien froide. Le résultat est bluffant.
▸ Un voyage culinaire
Ce que j’aime dans cette recette, c’est qu’elle transporte. Chaque épice a sa propre histoire. Le poivre de Timut n’est pas un poivre classique : il appartient à la même famille que le poivre Sichuan, et les villages qui l’assoient sur leur table en savourent le côté euphorisant, légèrement anesthésiant, qui picote la langue comme une pluie d’agrumes électriques. Le sumac, lui, est ancestral – utilisé depuis l’Antiquité, souvent à la place du citron dans les cuisines du Levant. Son pouvoir aromatique ouvre la recette au monde, sans jamais l’écraser.
C’est une tarte de fin d’été, de table partagée, de siestes sous la vigne. Une recette à savourer tiède, avec une boule de glace au yaourt ou une infusion glacée au thym citron et lavande.
Tu verras, c’est plus qu’une tarte : c’est un poème feuilleté. Une vraie déclaration d’amour aux épices curieuses et aux souvenirs qu’elles réveillent en nous.
