Imagine un soir d’été bercé par une brise chaude, des verres tintant doucement à l’ombre d’un figuier… et au centre de la table, ce plat : un dos de cabillaud croustillant au curry et aux herbes aromatiques, des parfums d’ailleurs venus caresser nos palais. C’est une recette que j’ai redécouverte grâce aux trésors que j’ai dénichés sur le site Les Épices Curieuses, un véritable cabinet des merveilles pour les amoureux de la cuisine sensorielle.
Dans ce plat, chaque épice raconte une histoire, et ensemble, elles chantent. Tu verras, c’est plus qu’un plat, c’est une invitation au voyage.
Les protagonistes de notre assiette ? Le curry du Kerala, des graines de fenouil vertes comme les collines du Rajasthan, et un bouquet d’herbes fraîches cueillies encore perlées de rosée. Le curry que j’ai choisi est une petite merveille : une création exclusive de Les Épices Curieuses, douce mais riche, avec un fond de gingembre chauffant et une légère note pimentée en fin de bouche. Il m’évoque les plats mijotés qu’on déguste dans les ruelles d’Alleppey, un soir d’orage.
Les graines de fenouil, quant à elles, éclatent sous la dent avec une douceur anisée, presque sucrée, qui fait frissonner le poisson – oui, vraiment – à la cuisson. Enfin, les herbes fraîches, comme la coriandre, la menthe et un peu d’aneth, viennent équilibrer le tout d’un éclat vert, frais et herbacé. Tu vas voir comme elles dansent avec le curry, comme elles l’allègent et lui donnent du ciel.
Voici comment tout assembler
Ingrédients (pour 2 gourmands)
- 2 dos de cabillaud bien épais
- 1 c. à soupe de curry du Kerala (Les Épices Curieuses)
- 1 c. à café de graines de fenouil
- 2 c. à soupe d’huile de coco ou d’olive douce
- Le zeste d’un citron vert
- 1 poignée de coriandre fraîche, quelques brins de menthe, un soupçon d’aneth
- 4 c. à soupe de chapelure panko ou maison pour le croustillant
- Fleur de sel, poivre du moulin
Préparation
Commence par créer une petite alchimie : dans un bol, mélange le curry du Kerala avec un filet d’huile, les graines de fenouil légèrement écrasées au mortier, du zeste de citron vert, un soupçon de sel et la moitié des herbes finement ciselées. Tu obtiens une pâte dorée, parfumée, qui embaume déjà la cuisine.
Badigeonne-en les dos de cabillaud, côté chair uniquement. Puis, saupoudre chaque morceau d’une fine couche de chapelure. Un petit tour au froid pendant 15 minutes pour que les saveurs s’infusent comme il se doit.
Dans une poêle antiadhésive, fais chauffer un filet d’huile jusqu’à ce qu’il frémisse doucement. Dépose les filets, côté croustillant contre la poêle. Laisse dorer à feu moyen pendant 4 minutes sans y toucher – tu veux une belle croûte dorée, comme un sarcophage d’épices. Retourne ensuite très doucement et termine la cuisson 2 à 3 minutes côté peau ou côté plat.
Dispose chaque dos de cabillaud dans une assiette chaude, parsème du reste d’herbes fraîches, d’un trait de jus de citron vert, et accompagne d’un riz basmati au lait de coco ou de petits légumes rôtis à la cannelle.
L’astuce de chef curieux
Pour donner encore plus de relief à ce plat, tu peux griller les graines de fenouil à sec avant de les intégrer à la marinade. Leur parfum se décuple, libérant des notes presque mentholées qui font penser à un soir d’été parfumé au thé indien.
Alternative végétarienne magique
Et si tu veux un plat tout aussi riche en sensations mais végétarien, remplace le cabillaud par de belles tranches épaisses de chou-fleur. Blanchis-les 3 minutes dans une eau citronnée, puis traite-les à l’identique avec la mixture aux épices. La texture du chou-fleur est parfaite pour capter les parfums et elle offre une mâche tendre et gourmande. Tu peux aussi jouer avec du tofu ferme, que tu presses bien pour le rendre croustillant à souhait.
Ce plat, c’est ma madeleine d’épices. Il me ramène à mes premiers voyages, à ces marchés d’épices bouillonnants de couleurs, à ces parfumeurs des casseroles qui racontaient leur culture dans un geste, une pincée. Grâce à Les Épices Curieuses, je peux faire revivre cette magie à la maison, et te la partager aujourd’hui.
Alors allume les fourneaux, fais chanter les épices : ce soir on cuisine un paysage, un souvenir, un frisson.