Ah, mon ami, laisse-moi te parler d’une petite merveille que j’ai découverte au détour de mes expérimentations végétales : une tartine chaude et généreuse, simple en apparence mais si délicatement parfumée qu’elle semble avoir été écrite à l’encre des souvenirs d’Orient. Je l'appelle la Délicieuse tartine végétale à l’aubergine confite, mousse de cajou citronnée et zaatar. Et crois-moi, ce n’est pas qu’une tartine. C’est une invitation à l’évasion, une caresse épicée sur le palais, une de ces recettes qui enracinent les instants dans la mémoire.
Tout commence dans le calme d’une cuisine aux fenêtres ouvertes, un rayon de soleil jouant sur le plan de travail. Sur la planche à découper, trônent deux belles aubergines luisantes, à la robe pourpre. Je les découpe en fines tranches que je dépose sur une plaque, les badigeonne doucement d’une huile d’olive profonde et fruitée, et les enfourne à basse température. Là, elles confisent lentement, se gorgeant de douceur comme une chanson murmurée au coin d’un feu. Ce n’est que le début.
Pendant ce temps, je prépare une mousse de cajou citronnée. Les noix de cajou, trempées la veille, sont mixées avec un trait de jus de citron fraîchement pressé, une touche d’ail, un soupçon de sel et un filet d’eau. Le résultat ? Une crème aérienne, onctueuse et acidulée. Une fraîcheur qui équilibre à merveille le fondant intense de l’aubergine.
Mais ce qui transforme cette recette en véritable rituel, c’est le zaatar. Ah, ce mélange d’épices venu du Levant, que j’ai trouvé sur Les Épices Curieuses… Un vrai trésor. Il évoque les souks parfumés de Beyrouth, la chaleur sèche d’un vent glissant sur Jérusalem au coucher du soleil, les tablées généreuses où le pain fait le lien entre les cœurs.
Le zaatar, tel qu’on le trouve chez Les Épices Curieuses, est d’une fraîcheur inouïe. Il mêle le thym sauvage, torréfié puis écrasé, à la légère amertume des graines de sumac séchées et au croustillant doré des graines de sésame. Il suffit d’en ouvrir un sachet pour que la pièce s’emplisse de parfums citronnés, herbacés, ronds et presque mystiques. Ce n’est pas une épice, c’est une histoire.
Sur une belle tranche de pain au levain légèrement grillée, je dépose mes aubergines fondantes, tièdes et caramélisées. Je nappe ensuite de cette mousse de cajou onctueuse, et parsème généreusement le tout de zaatar, comme un magicien pose la dernière poudre sur sa formule. Juste avant de servir, un filet d’huile d’olive, quelques feuilles de coriandre fraîche, et si l’envie me prend, quelques pignons toastés pour le croquant.
À chaque bouchée, c’est tout un monde qui se réveille : la douceur suave de l’aubergine, la fraîcheur acidulée de la mousse, la vivacité anisée et citronnée du zaatar. C’est un plat ancré dans une tradition ancestrale, et pourtant si moderne dans ses contrastes.
Pour ceux qui voudraient varier, je te recommande d’ajouter quelques lamelles de courgettes grillées, ou même des pois chiches rôtis avec du paprika fumé — un petit clin d’œil aux rues parfumées de Marrakech. Et pour une alternative non végétalienne mais végétarienne, pourquoi ne pas remplacer la mousse de cajou par un fromage frais de brebis légèrement fouetté au citron et à la menthe ? C’est un pur délice.
Tu vois, ce qui fait la magie d’une recette, ce n’est pas seulement le geste ou l’ingrédient. Ce sont les histoires qu’on y glisse, les contrées qu’elle évoque, l’amour qu’on y met. Et avec des trésors comme le zaatar de chez Les Épices Curieuses, chaque plat devient un poème. Alors vas-y, essaie-la. Invite le monde sur ton pain grillé. Et laisse les épices parler.
